
ESSAI D'ÉCRITURE AUTOMATIQUE
Août 2015
Un enfer de feu et de cendres. Pire encore, le corail se disperse et c’est la mer qui entre dans le tunnel sans fin de la servitude.
La marée monte, je coule. Il faut sortir, prier, prier encore mon écume chérie. Le sel caresse mon sein nu d’enfant seule et triste, je ris du vacarme incestueux de la mère.
De la mère. De la mer. De la mer.
De la mer, j’aperçois les fjords, cette fille aux cheveux verts musarde et je ris, encore. C’était demain déjà et le marin est mort. Il jouissait de cette luxure rocheuse et interdite.
Morale. Pierre. Con. Râle d’un camarade tombé de désir. Mes yeux sombrent voyant ma cervelle éclater. Elle meurt en même temps que moi.
Les corps dansent pour offrir Son pain à Dieu. Bière médicinale pour le retour du bienheureux.
Regarde passer le souffre de son pied, bestiole ventripotente, sage allégorie du Bien. La douleur est plus grande, il gueule pour qu’on le libère, prisonnier d’un chien véreux, coquillage ivrogne.
Mais tu m’aimes, dis ! tu m’aimes.
Fanfaronnant, je m’avance seul, le maître est parti. Mon amour, tu iras loin, la mer guide l’âme du poète.
Pitié ! Couleur infinie, elle est partie, elle est partie. Prière vaine quand le monde s’endort. Je ne veux plus de moi. Le serpent prendra ma peau.
La brume de juillet soulève mes jambes, pourquoi tombé-je ? Le désordre me frappe au visage, reviens !
Garce, fantôme trop beau, épouse parfaite. Tu attends aussi ton tour. Je sens ton mal. Le mari est à moi. Ton cul inondé d’impatience est apaisé, demain.
Je ne suis plus. Poussière d’homme écossais.